Guinée: Santé, seulement 700 sages-femmes pour toute la Guinée
Après la visite des députés des deux bords politiques (Mouvance et opposition) de la commission santé de l’Assemblée Nationale dans les hôpitaux des quatre régions naturelles et les cinq communes de Conakry pour faire l’état des lieux des infrastructures sanitaires existantes, une lecture a été faite sur la gratuité de la césarienne et de la mortalité maternelle et infantile des femmes dans les hôpitaux par endroit.
Selon ces députés, la gratuité de la césarienne se sente dans plusieurs des hôpitaux de la place « par rapport à la césarienne d’une manière générale elle est appliquée. Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas quelque cas de brebis galeuse. Mais de manière générale, même nos amis de l’opposition seront d’accord avec nous, toutes les structures que nous avons visité en générale, la césarienne elle est gratuite » rassure honorable Dr sidiki Cissé vice-président de la commission santé.
Sur cette gratuité, plusieurs problèmes surgissent << Parce qu’elle est maintenant gratuite, il y a beaucoup plus de monde. Avant c’était chère, les gens ne venaient pas. Maintenant que c’est gratuit, même celui qui est docteur envoie sa femme. Donc, il y a beaucoup de femme qui viennent pour les cas de césarienne. Il y a de fois, des ruptures » explique-t-il.
Sur
la question de la mortalité maternelle et infantile qui a endeuillée des
familles sur le sol guinéen, les honorables députés demandent à plus de
ressource humaine dans ce domaine « il ne s’agit pas de construire, ni
d’équiper mais il faut un personnel qualifié, apte et qui accepte de travailler
jusque dans le dernier recoin de la guinée. Nous avons aujourd’hui 1425 médecins, 4240 ACS
infirmiers et 700 sages-femmes. Alors qu’il nous faut au minimum 4000
sages-femmes. Donc
vous comprendrez que le nombre de sages-femmes est d’abord insuffisant » déplore Ben Youssouf Keita président de la commission et
député national de l’UFDG.
Selon
Ben Youssouf, un autre facteur plus frappant est la répartition du personnel «
ensuite la répartition de ce personnel est une pyramide renversée. 70% de la population
guinéenne est rurale. Elle vive dans nos villages, nos hameaux, nos
sous-préfectures. Seule 30% de la population est urbaine. Malheureusement sur
ces 700 sages-femmes, pratiquement 600 sont à Conakry. Vous comprendrez qu’à
cause de cela, la mortalité va augmenter à l'intérieur »
indique-t-il.
Vu
le manque de personnel à l’intérieur du pays, l’honorable Ben Youssouf
considère l’acte d’accoucher même à terre battue dans la Guinée profonde est admissible
et celui de Conakry comme un crime compte tenu de la répartition du personnel.
Mansaré Naby Moussa depuis Conakry pour
madaliouradio +224 666-144-250
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